TOUT SUR LE JAILBREAK

Historique du Jailbreak

Sommaire

L’avant-jailbreak

Premier pas

On parle souvent de Geohot en tant que créateur du jailbreak. Mais l’histoire du jailbreak commença quelques mois avant, avec un hackeur du nom de Jon Lech Johansen. Ce dernier permit d’activer l’iPhone sans passer par AT&T (seul opérateur de téléphonie mobile qui permettait d’utiliser l’iPhone aux USA). Même s’il ne s’agit pas encore vraiment de jailbreak à proprement parlé, l’exploit est de taille. En effet, Jon Lech Johansen n’a mis qu’une semaine pour contourner la limite imposée par Apple. Il devance à l’époque de 30 minutes un autre groupe de hackers. Dans le monde du jailbreak, tout est question de timing, et ce n’est que le début…

Geohot fait sa première apparition

Un des gros problèmes de l’iPhone, c’est qu’il n’est pas très personnalisable. Heureusement, des hackers venus des quatre coins de la planète se penchent sur la question. 15 jours après la sortie officielle de l’iPhone, il existe déjà des méthodes permettant de modifier sa sonnerie. Le nom d’un des hackers responsables n’est autre que Geohot. Ce nom ne vous dit rien ? De son vrai nom George Hotz, Geohot est un hacker brillant qui, selon la rumeur, acheta son iPhone sans savoir que ce dernier ne fonctionnait qu’avec l’opérateur AT&T. De là, il se décida à modifier l’iPhone pour lui permettre d’être désimlocké. Mais cela ne viendra que plusieurs mois après la sortie de l’iPhone.

Balbutiements

A l’époque, l’Apple Store n’existe pas et il n’est donc pas réellement possible d’installer d’autres applications que celles approuvées par Apple sur son iPhone. Qu’à cela ne tienne, un nouveau groupe de hacker, iPhone Dev Wiki, va réaliser la première application tierce pour iPhone. Il s’agit là de « Hello World! », un programme bien connu des développeurs qui affiche simplement le message « Hello world! »… Même si cela parait ridicule à l’heure actuelle, à l’époque, cela force l’admiration. L’iPhone devient de plus en plus personnalisable, avec la possibilité de créer ses propres sonneries ou d’utiliser l’iPhone comme un disque dur. On parle déjà de « jailbreak » (traduit littéralement « évasion »). Toutes ses personnalisations passent bien souvent par le terminal et des lignes de commande à taper.

Vers le grand public

Simplification

Evidemment, peu de personnes savent se servir du terminal correctement et les lignes de commande ne sont pas très instinctives. C’est alors que sort un logiciel que l’on peut concidérer comme le premier jailbreak grand public : iFuntastic. Ce logiciel est pourvu d’une interface graphique permettant de « breaking out of jail » (« s’évader de prison ») en un clic. Ensuite, l’utilisateur peut ajouter ou supprimer ses sonneries comme bon lui semble. Quelques semaines plus tard, iFunstatic passe en version 2.0. Cette version permet toujours de modifier ses sonneries, mais aussi de modifier l’icone de l’opérateur (en haut à gauche), ainsi que l’ordre des icones de l’iPhone. Et oui ! A l’époque, les icônes étaient figées ! Nous sommes alors un mois après la sortie de l’iPhone. De nombreuses améliorations vont alors se succéder. On pourra par exemple changer son arrière plan.

Le premier « AppStore »

La première version de l’iPhone ne comportait pas d’AppStore. Mais des développeurs/hackers ont créé leurs propres applications proposant l’installation d’autres applications. C’est le cas de l’application Installer, disponible en août 2007.

Premiers desimlocks

Geohot, le retour

Geohot, le jeune hackeur, n’a pas AT&T, mais T-mobile comme opérateur de téléphonie mobile. Il ne peut donc pas téléphoner avec son iPhone, puisqu’aux Etats-Unis, seuls les abonnés de AT&T pouvaient utiliser l’iPhone. Ce qui est un comble ! C’est alors qu’il inventa, au milieu du mois d’août 2007, avec l’aide d’autres hackeurs, le premier desimlock (ou unlock). La méthode était très complexe, car il fallait ouvrir l’appareil, couper des fils, faire des soudures, puis faire des changements au niveau logiciel. Ce n’était pas du tout à la portée de tout le monde. Pourtant, Geohot et sa technique font pas mal de bruit et c’est bien souvent lui que l’on retient comme le « père » du jailbreak.

La Dev Team sur le coup

Le problème du desimlock de Geohot, c’est qu’il faut toucher au matériel de l’iPhone. D’autres développeurs se penchent sur la question, afin de trouver une méthode uniquement logicielle. Des compagnies sont sur le coup et promettent de vendre le desimlock, mais rien ne sort. Jusqu’au 11 septembre 2007, où la compagnie iPhone SIM Free sort sa méthode, pour la modique somme de 99$. Mais une équipe de développeurs ne l’entend pas de cette oreille et compte bien réaliser un desimlock gratuit. Cette équipe, c’est la fameuse Dev Team, qui s’est penché sur le sujet du desimlock depuis la sortie de l’iPhone. Le jour même de la sortie du desimlock payant, la Dev Team sort son desimlock gratuit. Peu de temps après, la Dev Team sort un outil de jailbreak pour la dernière version de l’iOS (1.1.1 à l’époque). La dev-team est sur le coup, et ce n’est pas près de s’arrêter.

Encore plus simple

Jailbreakme.com, premier du nom

Nous sommes en octobre 2007, le jailbreak pour l’iPhone existe, mais n’est pas forcément des plus instinctifs. Quoi de plus simple que d’aller sur un site internet avec votre iPhone, slider (comme pour déverrouiller), et voilà, l’iPhone est jailbreaké ! C’est ce que propose le site jailbreakme.com. Un nom de domaine qui servira 3 ans plus tard pour l’iPhone 4… Mais nous y reviendrons.

Cydia, l’AppStore alternatif

On parlait de l’application « Installer », qui permettait d’installer n’importe quelle application sur son iPhone. Un sérieux concurrent débarque alors en mars 2008, alors même que l’AppStore n’existe toujours pas. Il s’agit du bien célèbre Cydia, gestionnaire de paquets pour l’iPhone. L’auteur de Cydia n’est autre que Saurik (Jay Freeman de son vrai nom). L’annonce de l’AppStore arriva quatre jours plus tard…

iPhone 3G

PwnageTool 2.0

Le 11 juillet 2008, l’iPhone 3G sort. Il s’agit du deuxième modèle d’iPhone, disponible un an après son prédécesseur. Malheureusement pour Apple, la Dev Team n’a même pas attendu la sortie officielle de l’iOS 2.0 (le système d’exploitation tournant sur l’iPhone 3G à sa sortie) pour la jailbreaker. Quelques jours plus tard, la Dev Team sort une vidéo prouvant que leur méthode, non disponible pour le grand public encore, fonctionne bien. Ou presque, puisqu’il faudra tout de même un mois de plus pour que l’outil PwnageTool 2.0 devienne disponible pour le grand public.

Le jailbreak est avant-gardiste

Une des fonctionnalités que la plupart des utilisateurs d’iPhone veulent, mais qu’Apple ne réalise toujours pas à l’époque, est le multi-tâche. En effet, il n’était pas possible en ce temps là de lancer plusieurs applications en même temps. On ne pouvait alors qu’ouvrir une application, la quitter, puis en démarrer une nouvelle. Heureusement pour la communauté iPhone, des hackers veillent au grain. Et en octobre 2008, cette fonctionnalité devient disponible après le jailbreak. Il faudra deux ans de plus à Apple pour réaliser le multi-tâche officiel. Autre fonctionnalité qui apparait grâce au jailbreak en octobre 2008 : la recherche sur son iPhone (SMS, Conctact, Application, etc.). Cette fonctionnalité est désormais livrée officiellement avec l’iPhone. Tout comme la possibilité de faire des copier/coller.

Pirates !

Il n’y a pas que de bons côtés au jailbreak. Historiquement, le jailbreak a servi à personnaliser son iPhone, puis à ajouter de nouvelles fonctionnalités très intéressantes (reprises par Apple plus tard !). Avec l’AppStore, de nombreuses applications sont disponibles, mais payantes. C’est alors que des hackers ont créé Crackulous, une application permettant d’outrepasser les sécurités d’Apple au niveau des applications. Il est donc possible alors d’installer des applications illégalement, sans les payer. En France, c’est notamment cette « fonctionnalité » qui est très recherchée. Le jailbreak s’éloigne alors de ses origines.

iPhone 3Gs

Geohot un jour, Geohot toujours

Si la Dev Team arrive très rapidement à jailbreaker l’iOS 3.0 pour les iPhone 3G, il n’en est rien pour l’iPhone 3Gs. C’est Geohot, encore lui, qui va se charger de sortir le premier jailbreak pour l’iPhone 3Gs. Nommé purplera1n, ce jailbreak apparait 15 jours après la sortie officielle de l’iPhone. Encore un exploit de taille pour Geohot. Quelques jours plus tard, la Dev Team lui emboite le pas et sort un outil de jailbreak et de désimlock pour iPhone 3Gs. De nouvelles moutures de l’iOS font leur apparition, jusqu’à la version 3.1.2, que Geohot va une nouvelle fois jailbreaker. Ce coup-ci, son utilitaire, nommé blackra1n, permet de jailbreak n’importe quel iDevice (même l’iPod Touch 3).
Un gros problème va se poser pour les jailbreakeurs : l’iOS 3.1.3. En effet, bien que la Dev Team a très rapidement sorti un outil de jailbreak pour cette version, les nouveaux acquéreurs d’iPhone 3Gs sont bloqués. Apple a fait des mises à jour empêchant ce jailbreak. Il est possible de jailbreaker uniquement en passant par la version 3.1.2, mais il est impossible de revenir à cette version pour ceux qui ont acheté un appareil en 3.1.3.Il fallut attendre 3 mois pour qu’un certain Comex sorte l’outil Spirit, qui débloqua tout cela.

iPad

Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que Geohot jailbreake l’iPad. En effet, son outil blackra1n fonctionnait dès la sortie du dernier iDevice d’Apple. Mais Geohot ne sortit pas blackra1n pour le grand public immédiatement, et c’est Comex, avec son jailbreak Spirit qui fut le premier à sortir le jailbreak de l’iPad pour tous.

iPhone 4

Sortie de la version 4.0

Ce jailbreak est un de ceux qui s’est fait le plus attendre. Le succès de l’iPhone 4 a été immédiat, un grand nombre de personnes l’ont acheté en espérant qu’il serait rapidement jailbreakeable. Quelques jours après la sortie, les premières nouvelles tombent : la Dev Team a réussi à jailbreaker l’iPhone. Il faudra pourtant attendre un mois et demi avant que le jailbreak ne soit disponible. Et c’est une belle surprise puisque le jailbreak fonctionne comme JailbreakMe : il suffit de visiter le site jailbreakme.com et une technique qui permet d’installer directement le jailbreak depuis le navigateur. En plus d’être une prouesse technique, cette faille dans la lecture des fichiers PDF est un camouflet pour Apple. Le jailbreak était si simple que de nombreux petits malins ont jailbreakés des iPhone directement dans les Apple Store.

La surprise de Geohot

Suite à la sortie de la version 4.1, les membres de la Chronic Dev Team annoncent qu’ils préparent une version de Greenpois0n qui permettra de jailbreaker l’iPhone. C’est sans compter sur Geohot qui fait un retour fracassant. Il sort sa propre version du jailbreak quelques heures avant la date annoncée par la Chronic Dev Team. Cette solution se nomme Limera1n et a la particularité d’être basé sur le processeur de l’iPhone (et n’est donc pas corrigeable par Apple). Geohot gardait cette faille depuis un moment dans ses tiroirs et l’a sorti probablement pour faire parler de lui… La Chronic Dev Team choisira finalement de sortir Greenpois0n deux jours plus tard, en intégrant la solution de Geohot.

Version 4.2 le Jailbreak le plus rapide et le plus lent

Le lendemain de la sortie de la version 4.2 de l’iOS, la Dev Team sort son outil de jailbreak, Redsnow. Il permet de jailbreaker tous les iDevices mais possède un sérieux handicap : les iPhone 4 et les 3GS les plus récents n’ont pas de Jailbreak tethered. Il faudra attendre deux mois pour que la Chronic Dev Team propose une version de Greenpois0n permettant le jailbreak untethered de tous les iDevices.

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